Dans le cadre des 500 ANS DE LA RENAISSANCE, le château d’Ainay-le-Vieil organise le 16 et 17 Juillet 2019 « le Jardin de la Renaissance entre arts et sciences », en partenariat avec le Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance de Tours & le Programme Régional Intelligence des Patrimoines et, en partenariat avec Michael Jakob professeur à la Haute Ecole de Paysage, Ingénierie et Architecture de Genève et l’Université de Grenoble.
Initiative unique dans le sud du Centre-Val de Loire-Berry, ce colloque est destiné à mettre en valeur les jardins de la Renaissance, dans le cadre du château d’Ainay-le-Vieil pleinement inscrit dans cette époque avec son architecture et ses jardins d’eau. L’accent y est mis sur la transversalité entre les jardins de la Renaissance de la Région Centre-Val de Loire et les multiples formes d’expressions artistiques qu’ils génèrent. (Télécharger le communiqué de presse)
Inscription au colloque – Accès billetterie
Informations pratiques sur le colloque
Programme détaillé de la journée 1 (Mardi 16 Juillet)
Mise à jour le 31/05/2019
Mots de Bienvenue : Marie-Sol de La Tour d’Auvergne
Introduction : Michael Jakob et Benoist Pierre Modérateurs
« Pour une hermémeutique des jardins de la Renaissance » Michael Jakob
« La terre et l’eau : les jardins d’Este à Ferrare et leur contexte » Ada V. Sergre Agronome Historienne des Jardins-Israël
“Le jardin renaissant en Val de Loire, mythe et réalité” Alain Salamagne Chercheur au Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance à Tours
“Jardins et philosophes naturels en Vénétie au XVIe siècle, un dialogue fructueux, entre botanique et géologie” Juliette Ferdinand Ecole Pratique des Hautes Etudes
“Les parcs et jardins des miniatures de Hans Bol (1534/1593) et l’éloge du paysage” Laurent Paya Centre de Recherches Interdisciplinaire en Sciences Humaines & Sociales Montpellier III
Objectifs du Colloque « Le jardin de la renaissance, entre arts et sciences »
- Montrer l’extraordinaire richesse et la créativité de la Renaissance, une période qui a réinventé le jardin quasiment disparu depuis de longs siècles. La Renaissance a fleuri dans le Centre-Val de Loire dont on dit qu’il est « le jardin de la France ». Elle a transformé les jardins en un art total réunissant l’ensemble des arts – architecture, sculpture, peinture, musique, danse – dont la réalisation savante impliquait une profonde connaissance des sciences de la géométrie, de l’optique ou de l’hydrologie, pour n’en citer que quelques-unes.
- Approfondir et confronter les connaissances des spécialistes sur l’art du jardin de la Renaissance et éduquer le public d’amateurs et d’érudits qui participera à ces journées d’étude.
Présentation du projet
L’on oublie trop souvent que l’un des grands mérites de la Renaissance fut celui de réinventer le jardin tout court. Ce sont les jardins programmatiques de la Renaissance qui firent revivre un langage et une diversité qui caractérisaient déjà notamment les jardins romains. Véritable art total, ces nouveaux jardins fonctionnèrent d’emblée comme le lieu de rencontre entre les arts et les sciences.
Le Colloque entend interroger les pratiques et les performances dans le jardin de la Renaissance en partant des phénomènes précis qui avaient une incidence sur leur perception par les visiteurs. L’on analysera ainsi le langage des parterres, l’interprétation du jardin comme un « grand livre », l’importance des inscriptions, la présence de structures hydrauliques, ainsi que la dialectique entre éléments iconiques et verbaux lors de la « lecture » de cet art de grande complexité, le tout porté par les découvertes scientifiques et le discours philosophique de l’époque.
Organisation scientifique
Benoist Pierre
Professeur de classe exceptionnelle à l’Université de Tours, membre junior de l’Institut universitaire de France.
Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris et de l’Institut Universitaire de Florence, Directeur du Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR) -(UMR 7323 et UFR) depuis 2016 et du Programme régional Intelligence des Patrimoines.
Ses travaux portent sur les sociétés de cour et l’État dans l’Europe moderne et l’étude des patrimoines.
Michael Jakob
Professeur de théorie et histoire du paysage à la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève ; professeur invité de théorie et histoire du paysage à l’École polytechnique de Milan et à l’Accademia di Architettura de Mendrisio ; professeur invité à la Graduate School of Design de Harvard University ; professeur de littérature comparée à l’Université de Grenoble ; directeur des collections « di monte in monte » (Verbania, Tarara Ed.) et « Paysages » (Ed. Infolio) et de la revue de littérature comparée « Comp(a)raison » ; 2018, Commissaire de l’exposition « Des Jardins & des Livres » et directeur du colloque scientifique à la Fondation Bodmer à Genève, classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Intervenants prévus
Ada V. Sergre est agronome, historienne des jardins et conservatrice formée en Israël, en Italie et au Royaume-Uni. Son principal domaine de recherches et son activité en tant que restauratrice de jardins porte sur les jardins de la Renaissance italienne, la conception historique de la plantation et les techniques de conception. Conférence sur : « La terre et l’eau : les jardins d’Este à Ferrare et leur contexte »
Denis Ribouillault est historien de l’art, du paysage et des jardins et professeur agrégé à l’Université de Montréal. Auteur de nombreux livres et articles sur les jardins de Rome et d’Europe, ses recherches actuelles, entre histoire de l’art et histoire des sciences, portent notamment sur l’astronomie et la cosmologie dans les jardins européens.
Conférence sur : « Les escaliers merveilleux de la Villa de Pratolino, « il celeste palazzo del sole »
Lucia Tomasi Tongiorgi, professeur émérite d’histoire de l’art à l’Université de Pise, a traité de la relation entre l’art et la science à l’ère moderne, en particulier de l’image naturaliste (botanique et zoologie), de l’histoire du jardin, des jardins botaniques et de l’iconographie du paysage. Elle a écrit plus de 200 contributions sur ces sujets et organisé des expositions en Europe et aux Etats-Unis.
Conférence sur : « Art, nature et science. Quelques jardins d’Europe à la Renaissance »
Alessandro Tosi, professeur associé d’histoire de l’art moderne à l’Université de Pise où il exerce ses activités d’enseignement et de recherche au département de civilisation et de formes du savoir. Ses recherches sont axées sur les thèmes de la culture artistique des temps modernes et contemporains et sur les relations entre l’histoire du jardin et les arts et sciences.
Conférence sur: « Jardin et paysage à la Renaissance: l’oeil du naturaliste »
Alain Salamagne a été maître de Conférences en histoire de l’art moderne à l’Université de Lille III. Il est depuis 2000 professeur d’histoire de l’architecture à l’Université de Tours et chercheur au Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance. Il a publié une dizaine de livres et une centaine d’articles sur l’histoire des châteaux médiévaux et de la Renaissance et leurs chantiers de construction.
Conférence sur : « Le jardin renaissant en Val-de-Loire, mythe et réalité. »
Juliette Ferdinand, titulaire d’un doctorat en histoire de l’art de la Renaissance sur Bernard Palissy, publie en 2019 un livre intitulé « Bernard Palissy artisan des réformes entre art, science et foi ». Ses recherches actuelles portent sur les jardins de Vénétie, lieux de croisement entre art et science. Elle collabore avec l’équipe Histara de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. Conférence sur : « Jardins et philosophes naturels en Vénétie au XVIe siècle, un dialogue fructueux, entre botanique et géologie »
Sara Taglialagamba est historienne des jardins. Après un Post PhD à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes à la Sorbonne, elle est nommée assistante professeur d’Histoire de l’art à l’Université de Pise puis professeur invité à l’Université de Mexico UNAM. Elle est actuellement assistante professeur d’Histoire de l’Architecture à l’Ecole Polytechnique de Milan et a publié des livres sur Léonard de Vinci. Conférence sur : “Les fontaines et les système hydrauliques de Léonard de Vinci pour les commanditaires Français Louis XII, Charles d’Amboise & François 1er”
Stéphanie de Courtois a soutenu son doctorat en histoire de l’art sur « Edouard André et la société de son temps ». Elle a enseigné à l’Ecole du Paysage de Versailles et rejoint l’équipe du Master jardins historiques, patrimoine, paysage en 2009 à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Versailles. En 2017 elle a pris la direction du Master jardins historiques en poursuivant ses recherches sur les concepteurs de jardins. Conférence sur : « Renaissance. Rêves et appropriations par les architectes-paysagistes français au Second Empire. »
Nicolas Fiévé est historien de l’architecture et spécialiste du Japon, entré au CNRS en 1993 et rattaché à l’Institut d’Asie orientale de Lyon, il a rejoint l’équipe Civilisation japonaise du Collège de France. Élu en 2007 directeur d’études à la section des Sciences historiques et philologiques de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, il y enseigne l’histoire de l’architecture et des jardins du Japon prémoderne (16e-19e). Il a publié : L’architecture et la ville du Japon ancien – Espace architectural de la ville de Kyoto et des résidences shogunales aux XIVe et XVe siècles – l’Atlas historique de Kyoto.
Conférence sur : « L’art du paysage et les jardins des seigneurs Ii dans le Japon du XVIIe siècle ».
Laurent Paya enseigne la conception des aménagements paysagers et la représentation graphique des projets. Comme membre associé au Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance de Tours et au Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales de Montpellier III, il effectue des recherches sur l’élaboration et la circulation des savoirs artistiques, scientifiques et technologiques de la socialisation de la nature. Il a notamment publié « Géométrie des parterres du jardin de plaisir à la Renaissance : inscrire le cercle dans le carré d’un compartiment » « Les jardins en forme d’Isle en Bourgogne (1450-1650) »
Conférence sur : « Les parcs et jardins des miniatures de Hans Bol (1534-1593) et l’éloge du paysage »
Michael Jakob modérateur du colloque fera une conférence sur : « Pour une herméneutique des jardins de la Renaissance »
Lieu du colloque : le château d’Ainay-le-Vieil
Le château d’Ainay-le-Vieil est une puissante forteresse du XIIIe siècle essentielle à la défense du Royaume de France pendant la Guerre de Cent ans et ancienne propriété de Jacques Cœur. Les seigneurs de Bigny, ancêtres des propriétaires actuels en font leur demeure en 1467, y construisent un corps de logis Renaissance et y créent des jardins d’eau.
Les jardins situés face au château et sur trois niveaux comprennent une roseraie encadrée de deux pavillons édifiés vers 1600, le Grand Carré en l’Ile entouré de canaux caractéristique de la Renaissance et les Chartreuses composées de salles aux murs élevés, véritables serres à ciel ouvert permettant une plus longue production de fruits. Elles renferment aujourd’hui cinq jardins à thèmes évoquant l’Art des jardins de la Renaissance à nos jours. Le château et les jardins sont classés Monument Historique et les jardins ont le Label Jardin Remarquable.
Coordinatrice du projet
Marie-Sol de La Tour d’Auvergne, copropriétaire et responsable des jardins du Château d’Ainay-le-Vieil, Vice-Présidente de la Fondation des Parcs et Jardins de France et Présidente Emeritus de French Heritage Society.
Inscription au colloque – Accès billetterie
Indications pratiques
- Date : mardi 16 et mercredi 17 juillet de 9h à 12h et de 13h30 à 18h
- Lieu du colloque : château d’Ainay-le-Vieil, 7 rue du château, 18200 Ainay-le-Vieil
- Renseignements sur https://chateau-ainaylevieil.fr Tel : +33248635003 ou accueil-château.ainaylevieil@sfr.fr
- La participation de 10 € par personne et par jour donne un accès libre aux jardins
- Possibilité de paniers « pique-nique » à acheter sur place
- Inscriptions & Billetterie : https://www.helloasso.com/associations/les-amis-du-chateau-d-ainay-le-vieil-acav/evenements/colloque-international-le-jardin-de-la-renaissance-entre-arts-sciences